Musique

Interview de Fang-I Liu


Je vous présentais il y a peu le premier EP de Fang-I Liu, Confessions, en vous disant tout le bien que j’en pensais. Afin de faire plus ample connaissance avec la charmante Fang, rien de mieux qu’une petite interview pour en connaître ainsi un peu plus sur ses motivations, ses inspirations ou encore sa façon de voir la musique. Bonne lecture.

Bonjour et merci d’avoir accepté cette interview. Pouvez-vous vous présenter pour les personnes qui ne vous connaissent pas ?

Mon nom est Fang-I Liu.  Je suis originaire de Taiwan, maintenant je poursuis mon rêve et ma carrière musicale à Los Angeles. Je suis une artiste indépendante / chanteuse-compositrice-interprète dans le style des chanteuses des années 90. Mes chansons présentent mes histoires de vie. Si vous souhaitez me connaître davantage, s’il vous plaît écoutez ma musique et visitez mon site web.

Pouvez-vous nous parler un peu de ce qui vous a amené à la musique et comment a débuté votre aventure musicale ? 

En fait, je ne sais pas vraiment ce qui m’a amenée à la musique. Je n’ai pas grandi dans une famille de musiciens. Je me souviens que lorsque j’étais adolescente, j’avais envie de chanter et j’ai toujours voulu essayer de voir jusqu’où ma voix pouvait monter. Je n’avais pas beaucoup d’inspiration musicale quand j’étais à Taiwan. Mais il y avait toujours une voix dans mon cœur que me disait :  Tu dois faire de la musique !

Ma vie a changé après que je me sois intéressée à la musique et au chant. J’ai décidé de poursuivre mes rêves en venant en Amérique et étudier dans une des plus intenses écoles de musique, le Musicians Institute. Au cours de mes années d’études au Musicians Institute, j’ai beaucoup appris et travaillé encore plus dur pour arriver à un point où je suis capable de bien chanter, mais bien sûr nous n’avons jamais fini d’apprendre. Je suis encore en train d’apprendre aujourd’hui.

Vous avez décidé de quitter votre Taiwan natal pour Los Angeles en 2009. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ? Comment s’est passé l’acclimatation ? 

Quand j’étais à Taiwan, je ne savais pas vraiment comment écrire ou composer de la musique, comment m’exprimer, comment devenir une grande artiste. J’étais tellement confuse au sujet de la direction dans laquelle je devais sauter. Je me sentais tellement déprimée à ce moment-là, c’est pourquoi j’ai décidé d’aller à Los Angeles pour me perfectionner.

Le plus gros problème est mon accent, l’expression  et la compréhension de l’anglais. Je me sens beaucoup mieux maintenant, mais c’est encore parfois un défi pour moi. Autrement je n’ai pas beaucoup de problèmes adaptation à la culture d’ici, mais bien sûr c’est un choc culturel, mais ce n’est pas vraiment une grosse affaire. Je suis habituée à cela maintenant, parce que j’aime vraiment faire de la musique aux États-Unis. Il y a de nombreux grands musiciens ici et ils m’ont toujours inspirée. L’autre chose est que les gens sont très ouverts d’esprit ici, ce qui me donne plus de confiance pour me présenter.

Votre premier EP, Confessions, est sorti l’année dernière. Pouvez-vous nous le présenter ? Dans quel état d’esprit étiez-vous au moment de la sortie ?

Christian Klikovits & AJ Oliveira ont produit « Confessions ». Avec les performances de nombreux excellents musiciens : Clavier –  Christian Klikovits / Guitare –  Ross Bolton (Rick Braun, David Benoit, Al Jarreau) / Guitare additionnelle –  AJ Oliveira / Batterie –  Drums-George Dum (David Archuleta, Nick Lachey). Mastérisé par  Dave Collins (Linkin Park, Soundgarden, Ben Harper). J’ai écris toutes les chansons.

Comme le titre « Confessions », la musique présente réellement mes vrais sentiments, mes convictions et mes expériences de la vie réelle. Il vous amène sur mon chemin entre chagrin délicat et incommensurable force intérieure.

Cet EP est plus sur mon parcours et les expériences auxquelles j’ai été confronté à l’époque. Toutes les chansons expriment mes sentiments et mon expérience tout au long de mon parcours à Taiwan et en Amérique. Je suis sûre que je ne suis pas la seule ayant traversée cette vie.

Vos chansons sont très personnelles. Où trouvez-vous votre inspiration ? 

Comme je l’ai mentionné plus haut, ce sont mes expérience de vie. Pour moi, la musique est plus comme une « sortie » ou une « échappée » pour mes émotions et mes mauvais moments. « Confessions » contient l’histoire de la joie, de la douleur et des larmes où je suis passée, ce sont les éléments de ma musique et ma composition donc, fondamentalement, ma vie m’inspire.

Quelles sont les sentiments que vous voulez partager à travers votre musique ? Comment la décririez-vous ? 

Ma musique est plus à propos de ma tristesse, mes émotion et ma force intérieure. C’est ce que je montre à travers ma musique. Rien ni personne n’est parfait, c’est pourquoi la vie est intéressante. J’espère que les auditeurs peuvent sentir les hauts et les bas de cet EP et trouver un certain réconfort dans les chansons.

Je vais la décrire comme mon très «honnête journal».

Vous citez dans vos influences  Fiona Apple, Alanis Morissette, Tori Amos, Rachael Yamagata ou Sarah McLachlan. Comment ces artistes vous influencent ? 

Je pense que j’admire vraiment leurs attitudes et aussi leurs capacités à raconter des histoires. Leur musique est honnête, pure et aussi puissante. Être influencé ne signifie pas que mon style sera semblable au leur, mais ils me donnent vraiment l’objectif de créer une meilleure musique.

Plus généralement, quels sont vos artistes/groupes favoris ?

Alanis Morissette. Elle est une légende en marche pour moi, je suis une grande fan. Sa musique / ses mots sont puissants et significatifs. Je ne peux pas ne pas l’aimer.

Vous chantez aussi en chinois. Aura-t-on le plaisir de vous entendre chanter dans vitre langue natale ? 

Oui, s’il y a une chance que je puisse retourner à Taiwan pour y faire quelques concerts, je pourrais certainement chanter quelques chansons dans ma langue maternelle.

Vous avez travaillé avec de nombreuses personnes qui vous ont aidé depuis votre arrivée à Los Angeles. Pouvez-vous nous les présenter ? 

J’ai rencontré énormément de très bons musiciens à Los Angeles. Un certain nombre d’entre eux sont mes professeurs au Musicians Institute. Ils ont ouvert pour moi les portes de ma carrière musicale et toujours m’ont conduit dans la bonne voie. Un de mes producteurs,  Christian Klikovits, est aussi un de mes professeurs au  Musicians Institute. C’est un exceptionnel claviériste et producteur. Il connaît toujours le style vers lequel je veux aller.

Un autre producteur, AJ Oliveira, est un grand ingénieur. Il est multi-instrumentiste. Nous avons accompli l’ensemble de l’EP dans son studio. Parfois, je pense que ce n’est pas vraiment important les gens célèbres que vous rencontrez, il est plus sur de rencontrer les bonnes personnes et qu’ils soient honnêtes et sincères pour vous aider.

Parlez-nous un de la vie comme artiste indépendant aux États-Unis. Est-ce difficile ? Comment vous organisez-vous pour les enregistrements, la promotion ou les concerts ?  

Pour être honnête, c’est vraiment très dur. Il y a trop de bons musicien et de musique autour ici, ça devient donc plus difficile de survivre dans cette industrie. J’ai à peu près tout fais de façon indépendante : trouver un studio d’enregistrement, les réservations, promotion… Parfois, les gens disent que c’est plus à propos des gens qui vous entourent et des connexions que vous avez. C’est vrai, mais je dois en faire autant que je le peux. J’ai aussi beaucoup acquis d’expérience grâce à cela.

Pensez-vous qu’il est plus simple pour un artiste indépendant de se faire une place aux États-Unis qu’à Taiwan ?    

C’est vraiment difficile de comparer. Il existe de nombreuses possibilités pour les artistes indépendants et les musiciens aux États-Unis. Ils acceptent différents styles et genres, mais d’autre part, dans le même temps, il y a des millions de grands musiciens qui sont en concurrence avec vous. Néanmoins, nous nous soutenons mutuellement, car au final nous allons dans la même direction.

Aux personnes qui vous découvrirez avec cette interview, quel morceau leurs conseillerez-vous comme le plus représentatif de votre univers pour débuter ? Ou tout simplement votre morceau préféré ?

Mon morceau favori serait « Stupid Questions », mais je conseille aux nouveaux auditeurs de démarrer avec « China Doll ».

Pour terminer, quels sont vos futurs projets et avez-vous un message pour vos auditeurs français ?  

Je veux commencer à enregistrer mon prochain album. En ce moment je construis ma base de fans à Los Angeles, je ne cesse de me promouvoir par moi-même, de faire des concerts tous les mois, de présenter ma musique à différents pays ou d’étendre mon réseau partout dans le monde. Espérons une tournée aux Etats-Unis et aussi des concerts de retour à Taiwan. Je vais continuer à faire autant que je peux pour garder ma musique vivante.

J’apprécie vraiment que tous les auditeurs aime ma musique. Peu importe qui vous êtes ou d’où vous êtes, si vous écoutez ma musique, j’espère que vous l’apprécierez et que vous obtiendrez une certaine force avec elle.

Remerciement Fang-I Liu pour sa disponibilité et sa gentillesse – Interview réalisée en janvier / février 2012.
Crédit Photos © Fang-I Liu
Si des tournures de phrases ou des points vous semblent bizarres n’hésitez pas à me le signaler. 

Commentaires

1 Comment

  1. […] consacrez à venir slalomer entre mes articles fanboy pour vous plonger dans les news, interviews (Fang-I Liu, The Girl and The Robots, Kazha, Miaou, Yuyutopia, Sandee Chan, French Cheese, MONSTER CAT, […]

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